Présidentielle au Sénégal : Moustapha Samb séduit par Macky Sall

Article : Présidentielle au Sénégal : Moustapha Samb séduit par Macky Sall
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11 janvier 2012

Présidentielle au Sénégal : Moustapha Samb séduit par Macky Sall

Ex-candidat déclaré à la présidentielle de 2012, le Professeur Moustapha Samb revient sur les raisons de sa déclaration de candidature et celles de son accord avec le leader de l’Apr, Macky Sall. Rencontré à son domicile, ce maitre de conférences à Université de Dakar, parle également de la caution qu’il trouve non pertinent.

Candidature ?

J’était candidat parce qu’il y a une délégation appartenant à un parti politique qui est venue me voir pour me confier la direction du parti. Depuis ce jour, je suis devenu Secrétaire général du parti Sen ascan. Cela s’est passé après deux à trois mois de discussions avant que j’accepte ce poste. Nous avions alors fait une conférence de presse pour dire deux choses : désormais je suis le Secrétaire général et quand on ira aux élections, je serai le candidat du parti à la présidentielle.

Retrait de la candidature ?

C’est un pôle de parrainage que j’avais reçu pour être candidat. On avait fait une tournée européenne et on avait pu récolter une bonne part de la caution. Au niveau national aussi nous avions bénéficié du parrainage de plusieurs partis et de plusieurs mouvements de la société civile. Mais nous avons toujours dit que nous n’avons pas de fixation sur une candidature parce que nous savons pertinemment que ce sont les coalitions qui vont s’imposer. Donc après avoir discuté avec plusieurs partis, dont celui de Ibrahima Fall, certains responsables de Bennoo et d’autres, nous avons trouvé en Macky Sall le leader qu’il faut. C’est son parti qui a fait plus d’effort pour être avec nous. Nous aussi avons constaté que du point de vue des programmes nous avons des points de convergence.

Proposition de l’Apr ?

Nous n’avons jamais parler de poste. Nous avons parlé de l’intérêt national et de la nécessité d’unir les forces pour résoudre la crise économique et la souffrance des populations, lutter contre la gabegie et l’impunité. Tout cela est dû à un système qu’il faut nécessairement balayer. C’est pourquoi nous avons trouvé un parti qui peser de toute sa force pour que les choses changent, pour qu’il y ait une nouvelle gouvernance, une nouvelle vision, une nouvelle approche des problèmes du pays. Donc nous nous sommes entendu pour conquérir le pouvoir ensemble et si nous gagnons, gouverner ensemble.

Notre objectif est donc de combattre ce régime. La maternité de l’hôpital le Dantec est fermé depuis cinq ans. Le gouvernement a organisé le FESMAN, a bâti le Monument de la Renaissance alors qu’une maternité est fermée. Des villes comme Sédhiou, Vélingara n’ont pas un seul pédiatre. Même des grands centres urbains comme Thiès ont des pédiatres qui sont partagés entre leur ville et Dakar alors que 400 à 500 médecins chôment. La seule sommes qu’on a dépensé sur le Fesman peut recruter tous les médecins qui chôment au Sénégal.

La caution, cause du retrait de votre candidature ?

Pas du tout. Nous avions rassemblé près de la moitié de la caution et il y avait des partenaires prêts à nous soutenir. La caution n’a jamais été l’objet d’un débat majeur au sein du parti. Elle n’a jamais été un obstacle pour nous. Un seul weekend à Thiès, nous avions recensé plus de 400 adhérents au parti. Si on était rester dans la dynamique, on aurait régler d’autres questions car la caution aurait été acquise.

Nous avons, toutefois, toujours défendu que la caution n’était pas une caution. Si la présidentielle doit se limiter à une question d’argent, des dealers de drogue, des voleurs et blanchisseurs d’argent pourraient tous être candidats. Or pour diriger un pays, il faut faire appel à des critères beaucoup plus pertinents : l’enquête de moralité, la compétence, le niveau d’instruction, la vision… je pense que ces choses sont plus importante qu’une question de caution

 

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Maurice Simmons
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Vice-présidente du Mouvement Démocrate. Entrée très jeune en politique, Marielle de Sarnez participe à la fondation de l’UDF en 1978. En 1989, elle devient l'adjointe du Secrétaire Général de l’UDF François Bayrou, puis Directeur de Cabinet, quand ce dernier est nommé Ministre de l’Education. Elue Conseiller de Paris en 2001, réélue en 2008, elle est Députée européenne depuis 1999, Vice-présidente du groupe Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l’Europe (ADLE).