Faites un tour à Gorée pour verser des larmes

Article : Faites un tour à Gorée pour verser des larmes
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27 octobre 2010

Faites un tour à Gorée pour verser des larmes

C’est une centaine de personnes de tous les horizons qui était là pour visiter l’ile Gorée notamment la maison des esclaves. J’ai vu des gens pleurer quand le conservateur de la maison expliquait la tragique histoire de l’esclavage sur l’ile.

Je ne sais pas qu’est ce qui a retenu mes larmes mais au fond de moi je pleurais lorsque je suis entré dans certaines cellules après l’exposé du conservateur de la maison des esclaves. Je n’étais pas le seul, presque personne n’est restée insensible à cette histoire. Les larmes de certains coulaient pendant qu’on pouvait lire de la tristesse sur les visages d’autres. C’était la désolation au niveau de tous ceux qui m’entouraient pour la visite des cellules. J’avoue que je me suis senti enchainé dans ces petites chambres de 2 mètre carré environ dans lesquelles étaient entassées plusieurs personnes (des esclaves, des marchandises) comme dans une boite de sardine. A chaque catégorie d’esclave une cellule. C’est ainsi qu’il y a la cellule des femmes, celles des enfants, celle des inaptes temporaires, celle des hommes et celle des récalcitrants.

Cette dernière cellule est celle qui m’a le plus donné de la peine. Pour des gens qui voulaient leur liberté, on a fait pour eux un petit couloir (ce n’est vraiment pas une chambre) dans lequel on ne peut même pas s’arrêter : il faut se courber ou s’agenouiller, histoire de s’adapter à la hauteur de la cellule.

Après les cellules nous avons visité les couloirs qui mènent à la porte du voyage sans retour comme la mort. Il s’agit d’une petite porte qui s’ouvre directement sur la mer, c’est par là qu’on embarquait les esclaves dans les bateaux et c’était du « à Dieu l’Afrique ». A l’étage (c’était l’espace réservé, selon le conservateur de la maison, pour le séjour des marchants d’esclaves) sont exposés quelques objets comme les chaines pour les poignés et pour les pieds, des fusils… qui témoignent encore de la douleur qu’avaient endurée les esclaves

J’ai eu non seulement de la peine mais aussi de la haine passagère à un certain moment. Il m’est venu à l’idée de gifler tous les blancs qui étaient autour de moi mais finalement j’ai compris qu’ils ne sont pas responsables, en tout cas la tristesse se lisait sur le visage de certains. Je pense que ce n’est qu’une page noire de l’histoire de toute l’humanité que chacun doit regretter et non pas seulement de l’histoire de la race noire. J’ai compris aussi que Gorée est aujourd’hui un lieu de rencontre de presque toutes les races humaines, enfin un lieu de réconciliation et de pardon.

 

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Commentaires

Ouédraogo
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Heuresement, tu as compris que ceux qui était là n'était pas forcement responsable. En plus certains noirs ont collaboré. On oublie souvent le rôle des chefs et des missionaires blancs dans cette affaire.

Soumah
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non seulemen je lai compri mai jai compri oci que les noirs ont eu leur part de responsable dan cette histoire

Ameth DIA
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On en a tous entendu parler ou même vu à la télé des personnes qui ne peuvent retenir leurs larmes une fois l'histoire de la maison des esclaves racontée; et j'espère que dans un proche avenir, j'en ferai parti.

Julien M.
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Merci pour ce témoignage

Soumah
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d rien

Lalatiana Rahariniaina
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Il me suffit de lire ton récit que les larmes me montent aux yeux.

"Je pense que ce n’est qu’une page noire de l’histoire de toute l’humanité que chacun doit regretter et non pas seulement de l’histoire de la race noire."

Je suis tout à fait d'accord avec toi.