• Moi
Nondigalaxie
03. mai
2012
Société
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Profession : mendiant – Les rues de Dakar prises d’assaut

Au pays de la Téranga, donner au pauvre est une obligation sociale. Ce n’est pas tout : plus de 80% de la population est de confession musulmane, religion dans laquelle l’aumône est un pilier. De ce fait, le paysage urbain à Dakar est envahi de mendiants de toutes sortes. Des non voyants aux personnes saines de corps et d’esprit en passant par les handicapés moteurs, la manche est ici un travail à plein temps.
Centre-ville de Dakar. Des handicapés moteurs squattent les grandes artères. En fauteuils roulants ou avec des béquilles, des hommes et femmes de tout âge slaloment entre les voitures à la faveur des nombreux embouteillages, en quête d’une pièce de monnaie. Le business semble bien marché pour Khady qui confie, le sourire aux lèvres :  » Je gagne entre 3 000 et 4 000 francs selon les jours.  »

Bien de gens ne donnent qu’aux handicapés car ils «  ont une bonne raison de mendier contrairement à d’autres qui ont tous leurs membres au complet « , pense Mohamed, un commerçant. Mais il n’y a pas que des handicapés moteurs qui mendient. Escortés par un membre de leur famille qui fait office de guide, les non voyants circulent aux alentours des mosquées, des églises ainsi que des hôpitaux, à la recherche d’une âme charitable. S’aidant des versets coraniques qu’ils récitent sans faille, pour rappeler au musulman sénégalais l’un des piliers de l’islam : l’aumône.

L’association des sourds et muets

Quant aux sourds et muets, les transports en commun sont leurs lieux de prédilection. Ils se sont  constitués en associations et partagent le même mode opératoire. Ils sont munis d’une feuille sur laquelle sont soigneusement consignées leurs doléances telles que  » L’association des sourds muets sollicite votre aide financière « . Ils montent dans un bus, distribuent leurs papiers aux passagers et ceux-ci les leur rendent, le tout accompagné d’une pièce. Après avoir fait le tour d’un véhicule, ils descendent à un arrêt et attendent le bus suivant, pour recommencer leur manège. Certaines personnes commencent toutefois à s’en agacer. «  Ce n’est pas parce qu’on est sourd muet qu’on doit refuser de travailler et importuner les gens à longueur de journée « , lance un jeune dans un bus.

Les albinos 

Les albinos mendient également. Pour certains d’entre eux, la manche est même un travail à plein temps. En effet, il n’est pas rare de voir une personne dans la rue à la recherche d’albinos pour lui faire une offrande que son marabout lui aurait prescrite. Cette pratique est courante et acceptée dans la société sénégalaise.

Mendier au nom de la religion ?

Les bayes fall sont des mendiants à part. Ce sont des jeunes hommes robustes et sains, habillés d’une multitude de boubous, les rastas noués avec un foulard et la taille ornée d’une ficelle en cuir. Ils s’en vont chaussettes au pied, collecter l’aumône due à leur guide religieux. C’est dans les banlieues de Dakar, où la ferveur des mourides est plus perceptible, qu’ils sont les plus nombreux. Calebasse en main, ils sillonnent les ruelles sableuses, en chantant à gorge déployée les khassaïdes (chants religieux) de Serigne Touba (fondateur du mouridisme). Les bayes fall sont également présents dans quelques quartiers résidentiels de façon sporadique, ainsi qu’aux marchés.

On parle également des talibés. Ils forment le groupe le plus représentatif de mendiants au Sénégal. On les voit dans tous les quartiers de Dakar, de jour comme de nuit.  Ce sont des jeunes garçons qui ont entre 5 et 12 ans, venus de l’intérieur du Sénégal. Leurs parents les envoient étudier le Coran chez un marabout. Cependant ces enfants passent le plus clair de leur temps à mendier, pieds nus et vêtus de haillons.

Daara moderne comme solution

Les talibés préoccupent plus d’une personne. Le Président Abdoulaye Wade parlait souvent de  » daaras «  (écoles coraniques) modernes, pour résoudre le problème des talibés. Certains marabouts ont entendu cet appel. C’est le cas de Serigne Hady Touré qui dirige un daara moderne aux Parcelles assainies, un quartier de la banlieue dakaroise. L’école a été créée en 2009 et «  Ici, les enfants (environ 60) apprennent le Coran moyennant 20 000 francs pour ceux qui sont internés (une trentaine) « . Il se plaint toutefois que «  cette mensualité est insuffisante pour couvrir toutes les dépenses « . Malgré cela, les enfants dont il a la charge ne mendient pas, selon ses dires. Il déplore par ailleurs le manque de volonté de l’Etat concernant ce genre de projet, car il n’a perçu aucune aide des autorités.
Amara Soumah pour Africavox

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Article : LA LEÇON DE DEMOCRATIE SENEGALAISE : « Allo, Abdoulaye Wade à l’appareil… »
Politique
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29 mars 2012

LA LEÇON DE DEMOCRATIE SENEGALAISE : « Allo, Abdoulaye Wade à l’appareil… »

Le président sortant du Sénégalais, Abdoulaye Wade, candidat à sa propre succession au second tour de la présidentielle, disait qu’il n’y avait qu’une hypothèse possible : sa victoire et qu’il n’y en avait pas une autre. J’avais d’ailleurs posté un petit article la dessus. Il faut dire que cette déclaration a inquiété plus d’un dont moi-même. C’était en fait le genre de propos que l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo tenait lors de la présidentielle qui a plongé la Côté d’ivoire dans une crise postélectorale qui avait fait plusieurs centaines de morts. Et bien le syndrome ivoirien planait sur le pays de la téranga avant le coup de fil de Me Abdoulaye Wade pour reconnaitre sa défaite et par la même occasion féliciter son adversaire, Macky Sall, vainqueur de la présidentielle avec 65,80% des voix contre 34,20% pour son ancien mentor. Macky Sall n’a pas raté son ex-patron ; il lui a donné une véritable raclée. Mais bon, le plus important dans cette histoire est que le Sénégal, grâce au geste de Me Abdoulaye Wade, a servi une bonne leçon de démocratie au monde entier et surtout à ceux qui avaient la peur ou qui croyaient, moi y compris, que le pays allaient connaitre une crise postélectorale. « Allo, Abdoulaye Wade à l’appareil… félicitation pour ta brillante victoire », j’imagine que c’est ce qu’il a dit à son « balayeur », Macky Sall, président élu au soir du 25 mars avant la publication des résultats officiels. Alors là je crois que Me Wade mérite d’être féliciter pour avoir sauvé le pays. Félicitation ! Monsieur l’ex président et bonne continuation.

 

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Article : PRESIDENTIELLE SENEGALAISE – ABDOULAYE WADE : Je gagne ou je gagne
Politique
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20 mars 2012

PRESIDENTIELLE SENEGALAISE – ABDOULAYE WADE : Je gagne ou je gagne

Le président sortant écarte toute hypothèse contraire à sa victoire lors du second tour de la présidentielle, suffisant pour le comparer à Gbagbo ? « Il n’y a qu’une seule hypothèse : je gagne. Il n’y en a pas deux. Celle de ma défaite est une hypothèse absurde. C’est comme si je disais que le ciel va nous tomber sur la tête dans une minute. C’est absurde parce que le ciel ne va pas nous tomber sur la tête », dixit Abdoulaye Wade, candidat des FAL2012 dans un entretien qu’il a accordé à une chaine de télévision locale. L’interview en question sera diffusée mercredi prochain dans la soirée, selon un journal local de ce mardi qui titre « Wade-Gbagbo, même combat ? » A vous de répondre… sinon la réponse coule de source…

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Article : SENEGAL – Campagne électorale  du 2ème tour : Etat d’évolution des rapports de forces à mi-parcours
Contribution
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19 mars 2012

SENEGAL – Campagne électorale du 2ème tour : Etat d’évolution des rapports de forces à mi-parcours

I) Introduction

Après une semaine de campagne électorale pour le 2ème tour des élections présidentielles,  prévues le 25 Mars 2012, il est nécessaire de se pencher sur l’évolution des rapports de forces issus des résultats du 1er tour, pour mieux camper les perspectives de la dernière semaine de cette campagne, qui vont marquer, immanquablement,  le destin de notre peuple dans la prochaine décennie.

Les résultats du premier tour mettent en compétition deux camps : celui du président sortant qui est parvenu à imposer sa candidature inconstitutionnelle à ces élections, disposant de 34,8% du suffrage exprimé, et celui du refus de cette candidature, disposant de plus de 65% du suffrage exprimé, piloté par  le candidat de l’opposition le mieux placé, Macky Sall,  qui en a obtenu  26,2%.

A la  veille du démarrage  de cette campagne électorale,  ces deux camps se sont formellement constitués en deux blocs politiques distincts : celui du FAL 2012 du Président sortant, et celui du   « Rassemblement des Forces du Changement » ou  « Benno Bok Yakaar », constitué  autour de Macky Sall, par les dépositaires des 65% du suffrage exprimé.

Du fait  de l’existence de plus de 130000 morts décelés dans le fichier électoral, et les doublons constatés lors du scrutin du 26 Février, l’ampleur des électeurs à conquérir  dans ce second tour n’est pas reflétée  par le taux d’abstention théorique de plus de 48%.

A cette incertitude,  s’ajoute  celle du comportement des électeurs qui se sont exprimés au premier tour. Seront-ils démobilisés pour avoir été déçus par les résultats ? Vont-ils confirmer leur vote du premier tour ?

Ce  sont ces circonstances qui vont constituer la trame d’évolution des rapports de forces durant cette campagne électorale  du second tour  pour déterminer l’issu du scrutin du 25 Mars 2012.

Mais ces circonstances s’adossent sur un contexte économique et social marqué par les contre performances de la gestion, en 2011, du Président sortant, et sur les « offres »  que propose chacun des deux camps aux électeurs.

 

II) Contexte économique et social du 2ème tour

 

L’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), et la Direction de la Planification et des Etudes Economiques (DPEE), du Ministère de l’Economie et des Finances, viennent de publier leurs rapports sur 2011.

C’est ainsi que l’on apprend la descente aux enfers de notre Economie, qui voit son PIB, projeté à 4,5%, puis réajusté à 4%, finir à 2% !

Le taux d’inflation dépasse toujours le seuil de l’UEOMA de 3% en atteignant 3,4%,  dû  plutôt aux produits locaux qui affichent 4,2 %,  qu’aux produits importés qui ne sont qu’à 2,5%. C’est cette situation  qui a fait  de la baisse des prix un des thèmes majeurs de cette campagne électorale.

Le déficit budgétaire s’est accentué en passant de 333,7 milliards en 2010 à 426,9 milliards en 2011, malgré l’accroissement des recettes fiscales et non fiscales de 125,4 milliards par rapport à 2010.

Le déficit commercial s’est aussi accentué en passant de 1213,8 milliards à  1387 milliards de Frs CFA.

Cette  mauvaise situation  macro économique  est alourdie par la grave crise de revenu monétaire en milieu rural et par  l’accentuation du déficit de la production céréalière en 2011.

C’est ainsi que la production arachidière a baissé de 59% par rapport à 2010, et le coton de 21,1%, au moment où la production céréalière est tombée de 35,9%.

De même, l’emploi dans le secteur formel s’est complètement dégradé,  avec un secteur secondaire qui a affiché, sur les 11 mois de 2011, une baisse de l’indice des emplois de 2,8%, dont 6,1% pour le secteur industriel, portant l’indice général de l’emploi de  – 0,8% au troisième trimestre à – 1,9% au quatrième trimestre de 2011.

C’est dans contexte économique et social que  se situent les « offres » des deux camps pour capter l’électorat pour le 25 Mars 2012.

 

III) L’analyse des «  offres » du Président sortant

 

La trame de l’ « offre » du Président sortant s’articule  autour  des « chantiers » qu’il a mis en œuvre,  et qu’il voudrait que les électeurs lui permettent d’achever durant trois ans du mandat de sept ans qu’il sollicite, et de passer la main à « une nouvelle génération ».

Cette « offre » sort véritablement de l’ordinaire.   Avait – il demandé aux électeurs leur avis sur leur opportunité avant de les  commencer ?

Quels sont ces «  chantiers » ? Il les a déclinés  durant la première semaine de la campagne,  sans pour autant dire comment ils vont contribuer à redresser la situation macro économique  et la situation  des électeurs décrites plus haut.

Ces « chantiers »,  perçus comme les moyens de la spéculation foncière et immobilière et de la surfacturation des marchés publics, ont été largement pointés du doigt comme étant à l’origine des contre performances macroéconomiques du régime de Wade, et de la détresse des populations,  en termes  de pouvoir d’achat et d’emploi.

Le Candidat Wade fait comme si ces « chantiers » avaient reçu l’approbation des électeurs pour pouvoir  leur demander, tout bonnement,  de lui permettre de les continuer,  avec , en prime, la spéculation foncière et immobilière, et la surfacturation des marchés publics qui les accompagnent !

Comment  a-t-il pu croire, un seul instant,  que l’échec de  toute la propagande qu’il a orchestrée, au premier tour, pour magnifier les résultats de ces «  chantiers », va se transformer en plébiscite au second tour ?

Son échec, au premier tour est non seulement la sanction de son projet de confiscation du pouvoir pour le transmettre à son fils, mais c’est aussi, et fondamentalement, une sévère sanction contre ces « chantiers » qui fabriquent des milliardaires au détriment de l’Economie, de l’emploi et du pouvoir d’achat de l’écrasante majorité des Sénégalais.

Donc, demander aux Sénégalais  la possibilité de les continuer, c’est manifestement perdre le sens des réalités, ou faire preuve d’un mépris souverain à leur égard, qui  serait électoralement suicidaire.

Mais cette «  offre » incongrue est accompagnée de tentatives de présenter le Président sortant comme victime de l’occident, pour le mettre dans la peau des Nationalistes Africains, respectés par leur position courageuse de défense de l’indépendance de leur pays et des intérêts de leurs peuples.

Là aussi, ces tentatives sont vaines du fait que les Sénégalais ne sont pas amnésiques, et ne peuvent pas oublier tous les passe- droits de Wade en direction des grandes puissances, pour avoir leur caution pour pouvoir mettre en œuvre son objectif de  recevoir le «  Prix Nobel de la Paix » comme Nelson Mandela, et son projet de dévolution monarchique de son pouvoir,  accompagné d’une gestion patrimoniale  de l’Etat et d’une corruption endémique.

En effet, par rapport à la France, c’est bien lui qui  lui a permis la reprise de la filière coton en lui rétrocédant la Sodifitex, le contrôle de la filière des oléagineux,  en lui bradant la Sonacos, le transport ferroviaire, à travers TRANSRAIL,  les grands travaux des BTP, à travers des Sociétés comme EFFIAGE,  et l’Autoroute à péage , à travers CENAC , au détriment des nationaux.

Même par rapport à Bolloré dont on parle de son éviction du port, i Wade  ne lui a –il  pas cédé la gestion du Méridien Président ?

Voilà donc un apatride qui crie à la chasse aux apatrides !

Mais cela n’est pas la seule performance du camp du Président sortant.

En effet, n’est pas eux, connus  notoirement par leur vice,  qui prétendent célébrer la vertu en agitant la «  pénalisation de l’homosexualité » ?  Qui ne sait pas au Sénégal, qu’ils ont fait cette   « pénalisation » dans le but de combler le rejet grandissant  de leur politique,  par une tentative de captation des croyants, dont les religions réprouvent ce phénomène,  sans jamais appeler à une chasse aux sorcières des homosexuels ?

Ils ont échoué de diviser les Sénégalais entre Musulmans et Chrétiens, puis entre les confréries religieuses, et même au sein des confréries, entre l’ethnie « pular » et les autres, pour pouvoir perpétuer leur règne. Il ne leur  est resté  alors qu’à s’appuyer sur la lutte contre les homosexuels menée  par une organisation islamique locale, pour  espérer, par ce biais, avoir le soutien politique des dignitaires religieux de ce pays.

Leur refus obstiné de donner des consignes de vote (Ndiguel) en faveur de Wade est la preuve que cette ultime manœuvre n’a pas encore prospéré.

Les conséquences de «l’ offre » de Wade et des thèmes de campagne auxquels ses hommes liges ont eu à recourir,  ont déjà commencé  à avoir des conséquences négatives jusqu’au sein de sa propre coalition, minée par un malaise grandissant, et une reprise accentuée de ralliements de  ses cadres et  militants au camp du refus.

Le discrédit et la déstabilisation de sa coalition qui lui ont fait rater le plébiscite au premier tour,  se sont accentués durant cette première semaine de campagne électorale.

 

IV) L’analyse des « offres » de Macky Sall, candidat du camp du refus.

 

La construction politique de camp en direction du second tour s’est faite  sur la base de l’adhésion aux «  conclusions des Assises nationales ,  avec l’engagement de les appliquer sous le contrôle de la Direction qui sera institutionnalisée à cet effet.

Mais le caractère référendaire du scrutin du 25 Mars, n’a pas encore donné l’occasion à Macky de développer, en profondeur,   ces « conclusions »  dans les  domaines  des changements institutionnels  et des options de politique fiscale, d’allocation des ressources budgétaires, d’investissement public, de «  patriotisme économique », de modernisation de la petite et moyenne exploitation agricole, d’éducation, de santé publique et de sécurité sociale, de promotion de l’entreprenariat national et de protection de l’emploi,  d’institutionnalisation de la concertation et du contrôle citoyen, de renforcement  de notre Indépendance économique et de l’intégration sous régionale et continentale.

Mais cette faiblesse est largement compensée par le soutien unanime du « peuple des Assises nationales », qui est mobilisé à côté de Macky,  pour défendre ces conclusions au près des populations. A cet égard, le pari de Macky est, non plus de convaincre, mais  de parvenir à mobiliser, dans cette campagne,  toutes les organisations et personnalités  qui composent ce « peuple des Assises nationales ».

C’est dans ce cadre  que l’UNACOIS a rencontré  Macky Sall,  et que d’autres parties prenantes des Assises  projettent de le faire.

Cependant, l’ « offre » des conclusions des assises nationales  est affectée par la prégnance du contexte économique et social qui met au premier plan la demande sociale en termes de pouvoir d’achat, d’emploi et soutien des petites et moyennes exploitations agricoles menacées par la famine et dépourvues de moyens pour faire face aux exigences de la campagne agricole qui pointe à l’horizon.

Face à cette demande sociale de court terme,  des mesures budgétaires de soutien sont nécessaires, sans tomber dans le risque de  les chiffrer, compte tenu du niveau du déficit budgétaire de 2011, et de la nécessité  de baisser l’impôt sur les salaires et les facteurs techniques de production.  La volonté politique de prendre en charge ces exigences de court terme devrait primer sur les propensions de chiffrage de ces mesures, qui seront, de toute manière, faciles  à contester pour amoindrir leur crédibilité aux yeux des populations concernées.

De même,  l’interpellation de Macky sur les questions d’indépendance nationale ne devrait pas  être occultée dans la mesure où, il est aisé , sur ces questions,  de porter l’estocade au camp du Président sortant, en comparant sa politique économique face aux intérêts économiques des entreprises étrangères dans les marchés publics, face aux intérêts de l’agrobusiness dans la question foncière, et face aux intérêts  stratégiques des grandes puissances dans la sous région, en Afrique et dans le monde.

Ce n’est  donc pas le soutien de l’UMP qui fait de Macky le candidat de la France, dans la mesure où il est soutenu en même temps,  par les forces vives de la Nation autour des conclusions des « Assises nationale », dont l’un des piliers est le recouvrement de la souveraineté économique de notre Etat.

De même, les interpellations sur la « pénalisation de l’homosexualité » ne doivent pas être subies avec timidité. Au contraire, elles doivent être l’occasion de dénoncer les innombrables tentatives du pouvoir de diviser les Sénégalais dans leurs croyances religieuses, au sein de leurs confréries, et aujourd’hui, leur immixtion vulgaire  dans leur intimité en matière sexuelle.

Là où les Sénégalais cohabitent dans la tolérance, même s’ils ne partagent pas les mêmes croyances et les mêmes préférences, voilà des vicieux qui se prennent pour des vertueux, dans un but politicien évident.

En effet, en matière de sexualité, notre société a un fondement culturel solide de respect de l’intimité des personnes avec le concept  de    « sutura », même si leurs croyances religieuses réprouvent certaines orientations sexuelles, comme l’homosexualité.

La pénalisation de ce phénomène social par des gens, réputés par leurs comportements vicieux quotidiens condamnés par toutes les religions,  ne doit pas occulter le fait, qu’ils ont, pour des raisons politiciennes, et non de morale religieuse, porté atteinte à l’un des piliers de l’équilibre social de notre peuple,  que constituent les vocables , « tolérance » et « respect de l’intimité de la personne »et qui sont  rassemblés sous le terme «  sutura ».

Il faudrait donc éviter de raser les murs sur cette question. Au contraire, il faut s’adosser à notre fonds culturel qui est célébré dans le monde entier. Musulman, chrétien, juif et autres non croyants ou animistes,   n’ont eu de cesse de magnifier notre société de tolérance, qui  rejette en même temps toute forme de «  licence »   dans les comportements sur la voie publique.

Malgré le tollé soulevé par les hommes et femmes peu vertueux du camp de Wade, nulle part, les autorités religieuses qui ont reçu notre candidat, Macky Sall, n’ont eu à aborder la problématique de la « pénalisation » de l’homosexualité, pas plus que les religieux qui ont appelé à voter pour Wade, n’ont brandi cette question pour justifier leur choix pour le scrutin du 25 Mars.

Donc, le rassemblement  des forces vives de la Nation autour de Macky, et l’absence  de réaction publique  des Autorités religieuses  de notre pays  sur l’agitation politicienne  de  la « pénalisation de l’homosexualité »  durant cette première semaine de campagne électorale, sont la preuve  manifeste du manque de crédit de l’interpellation de notre candidat,  sur les questions d’indépendance nationale,  et de morale religieuse.

 

V) Quelles perspectives d’évolution des rapports de force d’ici le 25 Mars ?

 

Devant l’échec de leur stratégie de déstabilisation de Macky Sall sur les questions d’indépendance nationale et de morale religieuse, le camp de Wade compte sur des «  révélations  de dossiers» qui devraient mettre en évidence des manquements graves de notre candidat en matière de gestion des deniers publics.

Ce dernier recours,  qui rappelle le scandale des « chantiers de Thiès »,  montre à quel point les questions de gestion vertueuse des deniers publics est le dernier souci des hommes lige de Wade. Les présumées fautes de gestion et autres malversations sont tolérées tant qu’on est au service de sa majesté. Elles ne sont portées à la connaissance du public, que quand il faut combattre le serviteur devenu encombrent.  C’est ce mode de traitement des manquements en matière de gestion de la chose publique qui a heurté la conscience de notre peuple, et que les Assises nationales ont décidé, dans ses conclusions, d’en finir pour de bon.

En outre, le flop judiciaire  que le dossier des « chantiers de Thiès » a connu,  a fini de convaincre les Sénégalais, que les dossiers concoctés par le pouvoir, même avec l’aide de l’Inspection Générale de l’Etat (IGE), ne trouvent plus aucun crédit,  tant aux yeux de l’opinion publique sénégalaise qu’au niveau africain et mondial.

Ils ne sont perçus que comme une arme de harcèlement judiciaire, et de discrédit, pour liquider un adversaire politique.

Donc,  ce recours sera impuissant pour renverser les tendances lourdes qui donnent notre candidat, Macky Sall,  favoris le 25 Mars 2012.

Pour conforter ces tendances lourdes, notre camp devrait éviter de tomber dans le piège de « réfutation des dossiers » concoctés contre notre candidat.

Par contre, dans cette dernière semaine de campagne électorale, il faudrait parachever la mobilisation des composantes des Assises nationales en faveur de notre candidat, Macky Sall, et de s’appesantir sur les « mesures de bonne gouvernance » préconisées dans ses conclusions, pour mieux édifier l’opinion sur les ruptures,  en matière de gestion de la chose publique, que Macky s’est engagées à mettre en œuvre.

Il ne reste donc  qu’une semaine, pour le camp de Wade pour essayer de redresser  les tendances lourdes qui lui sont, jusqu’ici, défavorables, et pour le camp de Macky,  pour conforter ces tendances.

Cette dernière semaine sera vécue comme un enfer pour le camp de Wade, qui n’hésitera pas à  continuer à user de la violence, comme dans la semaine passée, pour parvenir à ses fins.

Pour le camp de Macky, elle devrait être, non pas une semaine d’euphorie, mais bien de mobilisation, de détermination et de vigilance accrues.

 

Fait à Dakar le 18 Mars 2012

Ibrahima Sène  ,  Membre de « Benno bok Yakaar »

 

 

 

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Article : PRESIDENTIELLE SENEGALAISE – WANTED : Le « ndiguel » de Touba, en faveur de Wade ?
Politique
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13 mars 2012

PRESIDENTIELLE SENEGALAISE – WANTED : Le « ndiguel » de Touba, en faveur de Wade ?

C’est délirant ce qui se passe présentement au Sénégal. Pour une élection, on a l’habitude de voire des candidats aller à l’assaut des électeurs. Ici, on va à l’assaut des prières ! ça parait claire alors que c’est tout le contraire. Je ne voudrais pas être traité de non croyant mais je suis convaincu que les élections n’ont rien n’à voir avec des prières et Wade le sait. L’inavouée est qu’il ne s’agit pas d’une recherche de prière mais de consigne de vote.

Et en cette période de campagne pour le second tour du scrutin présidentielle qui oppose Macky Sall au président sortant Abdoulaye Wade, le camp de se dernier compte mettre toutes les chances de ses côté. Si toute l’opposition s’est rangée dernier l’ancien Premier ministre, les Fal2012 (coalition qui soutient le président sortant) cherchent à leur tour les ndiguels (consignes de vote) des cités religieuses. Et la plus convoitée est celle de Touba. « Des tractations sont en cours dans l’entourage du Khalife » pour obtenir la fameuse consigne de vote, selon Walf Grand Place, un journal de Dakar, la capitale. Le journal croit que « c’est de plus en plus dans l’ordre du possible, malgré toutes les assurances de neutralité du Khalife général des mourides », selon des sources proches de Serigne Cheikh Sidy Mactar Mbacké (Khalife). De la même source, un communiqué pourrait tomber les prochains jours avec la signature du Khalife « indiquant qu’il appelle les talibés (adeptes) à voter Wade ». Une rencontre aurait réuni le fils ainé du guide, un opérateur économique proche du Khalife et le président du conseil rural de Touba. C’est ce trio, selon la même source, qui compte « pondre un communiqué avec la signature du Khalife général des mourides sans que ce dernier ne soit informé des tenants et aboutissants de cette affaire ». Et le journal d’ajouter qu’une importante somme d’argent a été mise sur la table pour la réussite de l’opération. « Et ce qui intrigue davantage dans cette affaire, c’est que Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, porte-parole du Khalife, n’est au courant de rien », informe la même source avant de s’interroger sur la possibilité de laisser passer « un tel ndiguel qui va à l’encontre de la position » jusqu’ici défendu par Serigne Cheikh Sidy Mactar Mbacké.

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Article : SENEGAL – SECOND TOUR DE LA PRESIDENTIELLE : Le chapelet d’engagements de Macky Sall devant ses alliés
Politique
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10 mars 2012

SENEGAL – SECOND TOUR DE LA PRESIDENTIELLE : Le chapelet d’engagements de Macky Sall devant ses alliés

La coalition Macky2012 fait présentement face à la presse  avec tous ses alliés pour le second tour. La rencontre placée sous la coprésidence de Moustapha Niasse et Amath Dansakho se tient dans un hôtel de Dakar.

Macky Sall a rappelé qu’il est  rare de voir autant de candidats se retrouver dans une unanimité générale pour l’intérêt du peuple. Cette coalition il l’appelle Bennoo Bok Yakaar (unité pour l’espoir). Il a prié et s’est engagé à « ne jamais trahir » la confiance que l’opposition place en lui soulignant qu’ils (lui et ses alliés) vaincront ensemble et qu’ils gouverneront ensemble pour reconstruire une « démocratie qui normalement ne devrait pas descendre si bas ».  Macky promet de promouvoir une « gouvernance sobre, efficace et vertueuse » avec une gestion transparente. Le train de vie de l’Etat aussi sera réduit accompagné d’un renforcement du contrôle financier. Ainsi, le quotidien du Sénégalais sera  amélioré, a-t-il dit, à travers une baisse des prix de denrées de première nécessité. Dans le lot d’engagement, l’énergie aussi y trouve sa place. Macky Sall rappelle que le plan Takkal n’est valable que pour la période postélectorale. C’est ainsi qu’il promet de trouver une solution à la crise énergétique qui dure depuis des mois. La crise casamançaise n’est pas laissée en rade ; le leader de l’APR déclare qu’une paix définitive sera trouvée sans délais, s’il est élu. Enfin le candidat au second tour promet de valoriser l’image du Sénégal à l’extérieur.

Parlant de Wade, Macky souligne d’abord que c’est un régime finissant et a promis de traduire des responsables de crimes devant la justice sénégalaise, voire international. En réponse au pouvoir en place qui soutient qu’il ne sait pas dire non (à propos des alliés), Macky informe qu’aucun membre de l’opposition qui le soutient n’a demandé un poste dans le futur gouvernement.

C’est d’abord Amath Dansokho qui a pris la parole pour dire que Macky Sall est « le porte drapeau de l’opposition ». Cela pour mettre fin à un pouvoir, dit-il, qui a affaissé tous les acquis démocratique du Sénégal. Amath Dansokho est convaincu que la victoire est très proche. A propos de la demande de Wade de briguer un troisième mandat pour finir ses projets, Dansokho rappelle « le principe de la continuité de l’Etat ».

A sa suite, Moustapha Niasse demande qu’une minute de silence soit observé pour les victimes de la place de l’Obélisque et de partout au Sénégal lors des contestations contres la candidature de Wade. M. Niasse rappelle qu’il y a douze ans, ils ont tous soutenu un homme, Abdoulaye Wade, et qu’ils sont prêt aujourd’hui à lui faire sa peau politiquement. Il a ainsi demandé à tous les membres de l’opposition de prendre leur responsabilité afin de rester unis pour vaincre Wade. L’objectif final, pour lui, est que le score du second tour doit être meilleur. Cette victoire, Moustapha Niasse la veut sans violence, sans effusion de sans.

La coalition Macky 2012 a reçu entre autres : Amath Dansokho, Moustapha Niasse, Tanor Dieng, Cheikh Bamba Dièye, Cheikh Tidiane Gadio, Amsatou Sow Sidibé, Diouma Dieng Diakhaté, Oumar Khassimou Dia, Mor Dieng,  Doudou Ndoye, Serigne Mansour Sy Djamil, Bara Tall, Youssou Ndour, qui ont tous pris la parole pour réaffirmé leur soutient à Macky Sall et aussi pour vaincre le pouvoir de Me Abdoulaye Wade.

 

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Article : « En tant que légaliste, je m’y conforme… »
Politique
1
7 mars 2012

« En tant que légaliste, je m’y conforme… »

« Il n’y a rien sur cet arrêt. je pense que le droit à été dit, et bien dit, si tant est la formulation que mes mandataires avaient faite pour  contester le décompte dans certains centres de vote.Je trouve que les membres ont raison d’avoir statué ainsi. En tant que légaliste, je m’y conforme et demande du même coup à tous mes partisans de se focaliser sur le second tour du scrutin qui vient d’être officiellement confirmé. » Telle est la réaction de Me Abdoulaye Wade, président sortant, devant certains de ses collaborateurs, selon L’Obs, à la suite de la décision du Conseil constitutionnel qui a validé les premiers résultats et rejeté le recours de Wade.

Cette réaction laisse penser que le Pape du Sopi prépare quelque chose que je préfère taire. Mais ce qui reste claire, c’est que la décision du Conseil constitutionnel est acceptée par le candidat Wade comme pour dire que l’institution est impartiale et que les autres (ces opposants) devraient en faire autant. L’épisode de la validation, par le même Conseil, de sa (Wade) candidature qualifiée d’ « inconstitutionnelle » par l’opposition étant dépassée, l’heure est à la réhabilitation de l’image des « cinq sages » (membres du Conseil constitionnel). Il ne faut toutefois pas trop s’avancer sur la question. Le scrutin pour le second tour est prévu le 25 mars prochain. Imaginez la suite…

 

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Article : SECOND TOUR DE LA PRESIDENTIELLE SENEGALAISE : Youssou Ndour fera du « Mbalax » pour Macky Sall
Politique
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1 mars 2012

SECOND TOUR DE LA PRESIDENTIELLE SENEGALAISE : Youssou Ndour fera du « Mbalax » pour Macky Sall

La campagne pour le second tour de la présidentielle a déjà commencé au Sénégal. Le jeu des alliances se poursuit. Même si le rêve est permis, jamais Abdoulaye Wade ne peut rêve de Youssou Ndour en train de le soutenir. Le roi du « Mbalax » n’arrachera pas la dent qu’il a contre le président sortant.

Même si sa candidature a été invalidée, Youssou Ndour continuera de battre campagne et pour Macky Sall, le challenger d’Abdoulaye Wade.  Le leader de « Feccé ma ci bolé » (son mouvement citoyen) s’est rendu chez le candidat Macky Sall ce jeudi pour discuter dans le cadre de la campagne pour le second tour. Il a confirmé son soutient au leader de l’Alliance Pour la République qui compte « terrasser » son ex-patron (il a été premier ministre de Wade pendant trois ans). Une longue entrevue a lieu entre les deux hommes à la suite de laquelle une déclaration à été lue. La déclaration stipule en gros que Youssou s’engage à battre campagne, avec ses propres moyens, pour Macky Sall. En contre-partie, le leaders de l’Apr s’est engagé à mettre en oeuvre des propositions de Youssou Ndour. Parmi ces propositions figurent en bonne place l’application des conclusions des Assises nationales et la baisse des prix des denrées de première nécessité. Mais ce n’est pas tout. Youssou Ndour fera ce qu’il sait faire le mieux pour Macky Sall. Il compte animer un méga-concert le 4 avril prochain, date choisie par le candidat qu’il soutient pour « célébrer sa victoire » (comme si Wade avait déjà dit son dernier mot).

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Article : Présidentielle au Sénégal : Moustapha Samb séduit par Macky Sall
Entretien
2
11 janvier 2012

Présidentielle au Sénégal : Moustapha Samb séduit par Macky Sall

Ex-candidat déclaré à la présidentielle de 2012, le Professeur Moustapha Samb revient sur les raisons de sa déclaration de candidature et celles de son accord avec le leader de l’Apr, Macky Sall. Rencontré à son domicile, ce maitre de conférences à Université de Dakar, parle également de la caution qu’il trouve non pertinent.

Candidature ?

J’était candidat parce qu’il y a une délégation appartenant à un parti politique qui est venue me voir pour me confier la direction du parti. Depuis ce jour, je suis devenu Secrétaire général du parti Sen ascan. Cela s’est passé après deux à trois mois de discussions avant que j’accepte ce poste. Nous avions alors fait une conférence de presse pour dire deux choses : désormais je suis le Secrétaire général et quand on ira aux élections, je serai le candidat du parti à la présidentielle.

Retrait de la candidature ?

C’est un pôle de parrainage que j’avais reçu pour être candidat. On avait fait une tournée européenne et on avait pu récolter une bonne part de la caution. Au niveau national aussi nous avions bénéficié du parrainage de plusieurs partis et de plusieurs mouvements de la société civile. Mais nous avons toujours dit que nous n’avons pas de fixation sur une candidature parce que nous savons pertinemment que ce sont les coalitions qui vont s’imposer. Donc après avoir discuté avec plusieurs partis, dont celui de Ibrahima Fall, certains responsables de Bennoo et d’autres, nous avons trouvé en Macky Sall le leader qu’il faut. C’est son parti qui a fait plus d’effort pour être avec nous. Nous aussi avons constaté que du point de vue des programmes nous avons des points de convergence.

Proposition de l’Apr ?

Nous n’avons jamais parler de poste. Nous avons parlé de l’intérêt national et de la nécessité d’unir les forces pour résoudre la crise économique et la souffrance des populations, lutter contre la gabegie et l’impunité. Tout cela est dû à un système qu’il faut nécessairement balayer. C’est pourquoi nous avons trouvé un parti qui peser de toute sa force pour que les choses changent, pour qu’il y ait une nouvelle gouvernance, une nouvelle vision, une nouvelle approche des problèmes du pays. Donc nous nous sommes entendu pour conquérir le pouvoir ensemble et si nous gagnons, gouverner ensemble.

Notre objectif est donc de combattre ce régime. La maternité de l’hôpital le Dantec est fermé depuis cinq ans. Le gouvernement a organisé le FESMAN, a bâti le Monument de la Renaissance alors qu’une maternité est fermée. Des villes comme Sédhiou, Vélingara n’ont pas un seul pédiatre. Même des grands centres urbains comme Thiès ont des pédiatres qui sont partagés entre leur ville et Dakar alors que 400 à 500 médecins chôment. La seule sommes qu’on a dépensé sur le Fesman peut recruter tous les médecins qui chôment au Sénégal.

La caution, cause du retrait de votre candidature ?

Pas du tout. Nous avions rassemblé près de la moitié de la caution et il y avait des partenaires prêts à nous soutenir. La caution n’a jamais été l’objet d’un débat majeur au sein du parti. Elle n’a jamais été un obstacle pour nous. Un seul weekend à Thiès, nous avions recensé plus de 400 adhérents au parti. Si on était rester dans la dynamique, on aurait régler d’autres questions car la caution aurait été acquise.

Nous avons, toutefois, toujours défendu que la caution n’était pas une caution. Si la présidentielle doit se limiter à une question d’argent, des dealers de drogue, des voleurs et blanchisseurs d’argent pourraient tous être candidats. Or pour diriger un pays, il faut faire appel à des critères beaucoup plus pertinents : l’enquête de moralité, la compétence, le niveau d’instruction, la vision… je pense que ces choses sont plus importante qu’une question de caution

 

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Nondi, rien que ça

Auteur·e

L'auteur: Soumah

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