FESMAN à Saint Louis : des « ibadous » au concert

21 décembre 2010

FESMAN à Saint Louis : des « ibadous » au concert

J’étais samedi à Saint Louis, une ville à quelques centaines de kilomètres de Dakar, où de grandes stars de la scène musicale internationale et sénégalaise ont fait des prestations dans le cadre du 3ème FESMAN. Une soirée riche en sonorités et en couleurs avec un public chaleureux. « Goana », « Bambou », pour ne citer que ceux-là n’ont laissé personne indifférente.

Salam Diallo (artiste sénégalais), le créateur de la danse Goana, a été incontestablement l’homme de la soirée. Bon, ça se comprend il jouait un match à domicile et d’ailleurs juste après sa prestation, le temps de changer la scène, le public a commencé à quitter les lieux. On dirait qu’il y en a qui ne connaissait pas Capleton qui devrait faire la dernière prestation.

L e FESMAN à Saint Louis c’est aussi des jeunes de la localité qui s’expriment sur l’évènement.  [AUDIO]

[audio:https://nondigalaxie.mondoblog.org/files/2010/12/Vop-pop-FESMAN-St-Louis.mp3|titles=Vop pop FESMAN St Louis]

C’est aussi une sécurité qui empêche tout rapprochement de la loge des artistes pendant le concert. Pour y accéder on demandait un badge rouge qui est différent de ceux des journalistes. Je me demandais donc pourquoi on nous a livré des badges ? Je n’ai pas trouvé de réponse. Donc pas d’interview possible ou même une petite photo avec une star. C’est aussi Salam Diallo qui se métamorphose en lutteur. Alors que le show était très chaud, Salam disparait de la scène pour revenir quelques minutes après déguisé en lutteur comme dans l’arène sénégalaise et avec tous les rites que les Yekini, Tayson, Balla Guèye 2 et autres font pendant leurs combats. C’est aussi des filles « ibadous » (des filles voilées) qui étonnent tout le monde : à minuit passé elles cherchaient de la place dans le public pour savourer aussi les prestations alors que d’habitude elles n’écoutent même pas de la musique sauf celle religieuse. Ça valait bien un « eh ! Ibadou à un concert ! » prononcé par un jeune un peu indiscret. C’est aussi du chanvre indien qui se fait sentir dans le public lorsque les rastas sont montés sur scène comme pour dire que rasta rime avec chanvre indien. En tout cas le message d’un des artistes jamaïcains était confus : « I don’t smoke cigarette. Cigarette is not good » (Je ne fume pas de la cigarette. Elle n’est pas bonne). Voulait-il dire que c’est le chanvre indien qui est bon ? Tirez en vos propres conclusions. C’est aussi des affiches du festival déchirées.

C’est d’ailleurs la première chose que j’ai constatée dès que j’ai débarqué à Saint Louis. A la gare routière, les seules affiches qui y sont ont été déchirées et ce sont les seules que j’ai remarquées dans la ville.

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