FESMAN, le gouffre à milliards

30 décembre 2010

FESMAN, le gouffre à milliards

Le Festival Mondial (ou milliards) des Arts Nègres prend fin le 31 décembre. Avant les organisateurs, je vais prendre le plaisir de tirer le bilan pas trop glorieux d’un évènement qui a fait couler beaucoup de salives, d’encre et de milliards de F CFA pendant le mois de décembre.

48 milliards !

C’est la principale chose à retenir de ce festival. C’est vrai qu’il y a eu beaucoup d’activités culturelles et autres mais 48 milliards de F CFA ne passent jamais inaperçus. Lorsque j’ai vu pour la première fois, dans un journal de la place, la somme allouée à ce festival j’ai simplement dit que c’était de la folie. Oui c’est de la folie de dépenser une telle somme sur un festival dans un pays où il y a beaucoup de questions de société à régler. Je n’irai pas loin pour sortir un exemple. Je vais parler des étudiants qui font la grève chaque fin de mois pour percevoir les bourses sans parler des conditions dans lesquelles ils vivent au campus où des chambres de 2 personnes prennent jusqu’à 10 étudiants, où des étudiants suivent des fois des cours à la fenêtre, faute de place dans l’amphithéâtre. Les problèmes sont nombreux. Pour qu’ils soient exhaustifs, il faut y consacrer une thèse.

Quand j’ai vu 48 milliards pour le festival, je me suis demandé si nos dirigeants ont du respect pour leurs peuples ? La réponse, c’est non. En tout cas ça ne sert à rien de mettre des milliards dans un évènement qui, je crois, n’a eu et n’aura aucun impact sur le développement du Sénégal encore moins d’autres pays africains.

Que du folklore

S’il y a quelque chose d’autres à retenir du FESMAN et que j’ai d’ailleurs aimé et que bien d’autres sénégalais ont aimé ce sont bien les spectacles. Ça il faut le dire. Le festival a permis a pas mal de jeunes sénégalais de voir des stars qu’ils n’auraient jamais vu même dans leurs rêves. Cela parce que le ticket pour leur concert vaut la dépense mensuelle de certains jeunes. Wyclef Jean, Fat Joe, Manu Dibango, Lokua Kanza, Diam’s, Akon, Kassav, Capleton, Richard Bona, Youssou Ndour, bref trop de grosses pointures du continent et de la diaspora ont défilé à Dakar pendant le mois de décembre. Mais finalement je reviens à la case départ : cela n’a servi qu’à foutre (excusez moi de cette expression) des milliards en l’air avec ces artistes qu’on paie à coup de millions que pour quelques minutes de prestation.

La plupart du temps, les rencontres scientifiques, intellectuelles, ont été rejetées on ne sait à quelle date. A part, bien sûr des forums consacrés à la Renaissance Africaine chère à Me Wade.

Une fin d’année dans l’obscurité

Il y a bien de sénégalais qui n’ont pas vu le père Noël parce que simplement quand il passait dans leur quartier le coin était sombre. Donc ils n’ont pas eu la chance de voir papa Noël avec toutes les coupures d’électricité qu’ils ont vécues, qu’ils vivent et peut être qu’ils continueront de vivre. En tout cas le FESMAN a vidé les caisses de l’Etat. Je crois que tous les milliards qui y ont été investis auraient pu servir à régler les problèmes de la Senelec (la société nationale d’électricité) qu’on a finie par surnommer Coupelec pour toutes ses coupures intempestives. Bien que Gorgui ait confié le secteur de l’énergie à son fiston, le super ministre Karim Wade, rien n’a changé parce que je crois qu’il doit avoir un problème de finance avec tous les milliards que sa sœur, Sindiély Wade, a injectés dans le FESMAN. J’espère seulement que ce festival n’est pas une autoroute qui servira à mademoiselle de faire son entrée au gouvernement avec un portefeuille bien sucré.

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Commentaires

Jodi Grensky
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thanks for the great post!

Dark Art Wallpapers
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During the Napoleonic Wars , trade between Europe and Britain evaporated, resulting in the gradual decline of the wallpaper industry in Britain. However, the end of the war saw a massive demand in Europe for British goods which had been inaccessible during the wars, including cheap, colourful wallpaper. The development of steam-powered printing presses in Britain in 1813 allowed manufacturers to mass-produce wallpaper, reducing its price and so making it affordable to working-class people. Wallpaper enjoyed a huge boom in popularity in the nineteenth century, seen as a cheap and very effective way of brightening up cramped and dark rooms in working-class areas. By the early twentieth century, wallpaper had established itself as one of the most popular household items across the Western world. During the late 1980s though, wallpaper began to fall out of fashion in lieu of Faux Painting which can be more easily removed by simply re-painting.