Conduite monarchique des chefs d’Etats Africains : Une improbité sociale

22 avril 2011

Conduite monarchique des chefs d’Etats Africains : Une improbité sociale

Le pillage des richesses du continent Africain par des dirigeants peu soucieux de l’avenir de leur peuple entraîne ainsi un appauvrissement des populations qui s’accroît de manière exponentielle. Il est connu de tous que moins de 5% des fonds prêtés aux gouvernements Africains par les Institutions financières internationales ont des conséquences positives sur le pouvoir d’achat des populations. Ces fonds servent plutôt à entretenir une minorité provoquant ainsi la généralisation de la pauvreté.

Les derniers évènements survenus dans certains pays arabes et en Afrique, en affrontant les Pouvoirs, les protestataires n’ont fait que réclamer un partage plus juste et plus équitable des ressources de leur pays, une liberté d’expression et une plus grande justice sociale.

Pour sa part, NOUVELLE VISION AFRICAINE condamne l’arrogance et toute forme de violence sur les peuples Guinéen, Libyen et Ivoirien. Mouammar Kadhafi après ses 42 ans règne doit accepter le principe d’une transition démocratique immédiate.

L’organisation NOUVELLE VISION AFRICAINE demande aux Africains de respecter la sincérité du scrutin lors des élections car au « finish » c’est le peuple Africain qui gagne. Alassane Ouatara devra prendre toutes les dispositions et arrêter l’humiliation de la famille de Laurent Gbagbo. Le régime en place a l’obligation d’identifier les responsables de tous les actes constituant des dénis des droits de l’Homme afin de les traduire devant la justice nationale et internationale dans les plus brefs délais.

L’évolution du monde actuel montre que toute tyrannie prendra fin un jour et qu’aucun pouvoir ne peut indéfiniment abuser un peuple. Aujourd’hui, il est devenu pratiquement « inacceptable » en tous cas pour la plupart des politiciens, professeurs et intellectuels ou marabouts charlatans de monnayer leur dignité par d’éphémères avantages. Ils devraient dénoncer les abus de Abdoulaye Wade et de sa famille ou même prendre position sur certaines questions au lieu de se retrancher derrière des discours laudateurs, démagogues, aberrants et calculateurs. Eux aussi, au même titre que les dirigeants auront à en répondre devant l’Histoire. Ils devraient être à l’avant-garde des combats pour la justice et défendre les intérêts des peuples africains et les valeurs républicaines Les institutions existent mais ce sont les valeurs et les repères qui ont disparu. La dignité et la conviction sont des valeurs qui doivent être restaurées dans notre nation si nous voulons sauver les générations à venir.

Zine El-Abidine Ben Ali avec sa femme, trompaient le peuple tunisien, Moubarak comme Mouammar Kadhafi ont eu des projets de dévolution monarchique du pouvoir et Laurent Gbagbo tenait coute que coute au fauteuil présidentiel, tous se sont accrochés au pouvoir pendant des décennies avec des régimes armés et policiers. Aujourd’hui ils sentent la peste. Personne ne veut d’eux. C’est la une très bonne leçon pour Abdoulaye Wade et pour sa famille. Les délinquants politiques qui pensent toujours tromper le peuple seront jugés et c’est le peuple qui tranchera.

Les contrats douteux de l’ANOCI et les Chantiers de Dakar dont le moindre bilan objectif et un contrôle sérieux de 500 milliards de nos francs n’ont jamais été faits, la construction inutile du «Monument de la Renaissance Africaine» pour une bagatelle 18 millions d’euros, 50 milliards de FCFA pour organiser le FESMAN 3, l’aéroport Blaise Diagne alors que l’aéroport LSS de Yoff est sous utilisé comparé à celui de Dullas International de Washington DC avec près de 1500 vols par jour, relèvent du futile, de l’irrationnel et de la sénilité.

Le déshonneur ne les a pas ébranlés à la suite de la défaite du fils de Abdoulaye Wade lors des élections municipales de 2009. Cette conduite monarchique archaïque est véritablement une improbité sociale. En plaçant à la tête du Conseil Constitutionnel une personne déjà acquise à sa cause la question de l’irrecevabilité de la candidature d’Abdoulaye Wade devient une pure hypothèse d’école.

Les Sénégalais de la Diaspora sont touchés par les crises qui secouent leur pays, en raison du soutien massif qu’ils apportent aux compatriotes restés au pays et qui aspirent, comme eux à de meilleures conditions d’existence. Les sénégalais de l’extérieur ont atteint leur limite en faisant face à d’énormes difficultés liées à la gestion familiale, clanique et partisane de l’Etat; cette manière de gérer s’étend jusque dans les représentations diplomatiques.

NOUVELLE VISION AFRICAINE et la communauté Sénégalaise vivant aux USA prendront toutes les mesures allant dans le sens d’un changement profond pour que le Sénégal rejoigne le camp des pays engagés dans la volonté d’avoir une gestion transparente et rigoureuse des affaires publiques. Ceci n’est possible qu’avec l’arrêt du projet machiavélique de dévolution monarchique et le départ immédiat et sans condition du Président de la République. Abdoulaye Wade avec son fils ont déjà largement prouvé aux yeux du monde entier qu’ils sont incapables de satisfaire les besoins les plus élémentaires des populations.

 

Le changement au Sénégal passera par la mise à l’écart, par le peuple lui-même des vautours et de toutes les personnes qui auront pillé les ressources publiques.

Aujourd’hui, le socle sur lequel repose nos valeurs est la lutte avec frappe, la musique, le théâtre et la danse. Aucun chef religieux, aucun intellectuel, aucune voix autorisée ne s’est levé pour dénoncer cette situation qui fait reculer le pays. Il demeure essentiel que nous promouvions l’éducation, la formation scientifique et les technologies de l’information et de la Communication. A l’exemple des pays émergeant, les gouvernements Africains doivent non seulement investir dans ces domaine mais en faire leur priorité pour les jeunes car ce sont eux les dirigeants de demain. Les Sénégalais de l’extérieur, experts dans ces domaines pourraient contribuer sous forme d’échanges ou de partenariats. Un changement profond et bien pensé devra commencer en nous-mêmes, dans nos familles, dans nos quartiers, dans nos villes et se propager dans tout le pays. Ceci nous permettra de créer un sénégalais nouveau et de refonder notre nation sur de nouvelles bases. L’avenir de nos enfants nous condamne à mettre de côté nos intérêts personnels, à nous unir pour arrêter le régime de Abdoulaye Wade et baliser le terrain pour les générations à venir.

 

Bocar Moussa Ba

Nouvelle Vision Africaine

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